SE DIRE OUI A SOI MÊME...
Comment donner aux autres ce que je refuse à moi-même ?
Non seulement on ne nous a pas réellement appris à aimer (c’est-à-dire à avoir, et surtout à exprimer sans retenue, ce respect profond, cette immense tendresse, et cette compassion sans limite, cette générosité réelle qui caractérise un amour intelligent), mais la plupart des gens considère que s’apprécier, se chérir, s’aimer inconditionnellement, relève de l’égoïsme, voire de l’orgueil !
L’acceptation de soi-même est un travail magnifique ; même s’il peut être parfois rude dans l’émotion, il reste une force, un élan face aux résistances quotidiennes.
Et pourquoi donc faudrait-il faire ce nouvel effort ? Quelle est donc cette nouvelle lubie « Zen » ou ce retour religieux (?) de l’amour de soi… avant certainement d’interpeler vers l’amour des autres… (?)
Dans son rapport social et empathique, l’Homme construit son lien à l’autre et parfois son existence autour de la comparaison…
Et justement, les accroissements actuels et conjugués de nos rapports virtuels en communication, de la rapidité du temps (syndrome de l’homme pressé), de la décentration de l’espace dans lequel on se situe, du lien économique de plus en plus prégnant, accentuent également toujours plus vite nos classifications par catégories « in », « branchées », « au top », « à la mode », « wesh, wesh » et crée de facto les isolements de ceux qui n’entrent pas dans les bonnes cases… Or face à la rapidité du monde moderne et sa multiculturalité, nous sommes tous à la fois « in » et « out »… selon le lieu, l’heure, la spécificité de l’échange,… d’où l’intérêt d’apprécier au moins soi-même de se situer vraiment, face à ses propres valeurs. Et ce n’est ni de l’égoïsme, ni de l’orgueil, c’est au moins se permettre d’être vrai.
Et pour cela, il importe de s’aimer totalement soi-même.
M’accepter totalement moi-mêmeDès aujourd’hui, je décide de commencer / poursuivre la démarche consistant à m’accepter totalement tel(le) que je suis, sans arrière pensée aucune. Je choisis de me pardonner tout ce que je n’ai pas pu réaliser, que ce soit des rêves ou des projets, voire une légende personnelle que je chérissais. Je me pardonne totalement et sans arrière pensée aucune, conscient que quelque part, j’étais à chaque instant à mon plus haut niveau de conscience et que j’ai fait de mon mieux avec mes lumières et la compréhension qui était mienne dans le passé. C’est dans mon esprit que j’établis ma propre culpabilité comme ma propre innocence. « Jury et juge logent dans mes propres pensées. » Je veux accepter que l’univers m’aime totalement, inconditionnellement et sans arrière pensée aucune et je suis fermement décidé(e) à arriver à m’aimer de la même façon, car cela conditionne aussi mon acceptation des autres. Comment donner aux autres ce que je ne m’accorde pas à moi-même ? Aucune malédiction ne pèse sur l’humanité ou sur moi-même ! Je choisis de congédier mon juge intérieur avec lequel j’ai établi ma propre culpabilité et JE CHOISIS de découvrir et d’accepter mon innocence totale, l’innocence de mon être profond, du « divin » en moi. J’accepte que chaque pas que j’ai pris ou choisi de ne pas prendre, chaque expérience vécue, que j’ai dans le passé étiquetée comme « bien » ou « mal », faisait partie, à ce moment-là de mon chemin de vie et m’a amené(e) où je suis aujourd’hui. JE CHOISIS de m’ouvrir à l’idée qu’il existe en moi une beauté profonde que je n’ai peut-être pas reconnue pleinement à ce jour, que je suis un être splendide, merveilleux, la Source de toute vie en train de s’exprimer – et d’apprendre à voir cela chez les autres. JE CHOISIS de voir la lumière en moi, plutôt que l’abat jour et de faire de même pour tous les autres que je rencontre. (Vivre sa spiritualité au quotidien – Pierre Pravervand – Jouvence 2007) |