La visualisation : une méthode puissante pour atteindre nos objectifs
La visualisation renforce le pouvoir attractif. Mythe ou réalité ? Développement personnel ou démarche élaborée ? Le principe de visualisation reste souvent assez « obscur » dans sa démarche autant que dans ses effets potentiels. Et pourtant… à partir de la visualisation, le cerveau déploie une énergie pouvant conduire à une réalisation… en vrai.
99% de l’activité de notre cerveau se fait à notre insu. C’est le concept des états d’âme et pensées d’arrière fond développée par Christophe André. En quelque sorte, nous sommes harcelés en permanence par toutes ces questions de dossier, d’urgence, d’organisation qui animent notre quotidien au point d’orienter nos priorités sur ces parasites et de nous empêcher de nous centrer sur notre essentiel.
Comment faire faire une pause à notre cerveau ?
L’image de la relaxation est encore trop souvent perçue comme une méthode « midinette » élaborant le sentiment d’être bien. Or, cet exercice permet à notre cerveau de centrer l’attention sur notre corps, sur la respiration et de faire le vide. Les pensées parasites, au fur et à mesure de l’appropriation de cet exercice, s’écartent : votre cerveau se nettoie, la pensée s’apaise.
Allongez-vous, asseyez-vous confortablement, les jambes décroisées, le dos dans une position tout à fait relâchée, les mains sur vos cuisses ou le long du corps. Focalisez votre attention sur votre corps, sur vos muscles, en descendant du crâne jusqu’aux pieds, en passant par le dos, les fessiers, les cuisses… ; tout à tour, relâchez tous vos muscles.
Notre cerveau est amateur de contes…
Une fois que vous êtes bien détendu, permettez à votre cerveau de retrouver son âme créatrice d’enfant. Laissez-vous conduire par ses histoires fantastiques et imaginaires, comme lorsqu’un enfant affronte avec son épée les chevaliers qui l’attaquent. Imaginez et jouez votre action, vos prises de paroles, l’environnement dans lequel vous devenez le héros, parce que vous êtes le rôle principal.
Vous avez invité des amis à dîner et rêvez de leur préparer un repas exceptionnel ! Que préparez-vous ? A quel moment de l’année se déroule cette soirée (il fait soleil, il neige…) ? Comment cuisinez-vous ces plats merveilleux ? Qui sont les invités ? Qu’avez-vous déjà vécu avec eux ? comment apprécient-ils vos plats ? Imaginez les rires, les exclamations de félicitations, les récits de vos aventures partagées…
Avec un exercice de relaxation, vivez donc pleinement l’histoire de votre rêve…
Comment utiliser cette histoire ?
Même si vous êtes dans votre rêve (alors que l’on nous éduque à garder les pieds sur terre), associez-vous avec… vous ! Observez ce héros personnel. Comment opère-t-il ? Quel conseil vous donne-t-il ? Pourquoi parvient-il à cultiver sa fierté ? Comment dépasse-t-il ses craintes ? Pourquoi son agilité comportementale est-elle si souple ? Que disent les personnes qui l’entourent ? Comment réagissent-elles à ses succès ?
Notre cerveau a besoin de vivre des émotions positives
Les émotions sont directement impliquées à notre apprentissage et constituent une aide automatique et inconsciente pour nos décisions. Là encore, nous sommes souvent éduqués à demeurer discret sur l’expression de nos émotions.
Pourtant, devant un objectif, ce sont les émotions positives qui nous ouvrent le champ des perspectives, qui façonnent nos élans, nos passions et la force de déplacer les montages. Les émotions négatives, quant à elles, nous accrochent à des détails, bien souvent insignifiants et pourtant suffisamment amers pour nous empêcher d’avancer.
Les neurosciences confirment ce fonctionnement, notamment au travers de la dopamine et du circuit de la récompense. Dans mon livre (Former avec le Funny Learning (Dunod, Paris, 2015), j’explique que « [la dopamine] affecte le mouvement musculaire, la croissance des tissus, le fonctionnement du système immunitaire. Une baisse d’activité des neurones dopaminergiques d’une certaine région du cerveau entraîne une rigidité musculaire et des tremblements (maladie de Parkinson). Les réseaux dopaminergiques du cerveau sont aussi étroitement associés aux comportements de recherche de plaisir, d’exploration, d’initiative, de vigilance, de désir sexuel, et d’évitement actif de la punition par fuite ou combat. Un dérèglement des réseaux peut générer de la démotivation, voire une dépression mélancolique. »
Deux choses essentielles sont à prendre en compte :
- L’ancrage de notre objectif est profond à la mesure de nos émotions
- Le cerveau n’effectue pas de différence entre nos histoires réelles ou imaginaires.
Autrement dit, s’autoriser le plaisir et le rêve face à nos objectifs est essentiel. Se projeter dans la réalisation de soi, visualiser cette réussite permet à notre cerveau de ressentir ces belles émotions. Et, cerise sur le gâteau… le cerveau cherche en permanence à reproduire les émotions agréables déjà vécues ! C’est de là que naissent notre élan et nos passions.
Alors pourquoi nous priver du bonheur !?
Durant cette visualisation, prenez le temps d’observer votre expérience imaginée, de savourer votre excellence, de ressentir les douces sensations de plaisir, de joie, de communion avec vous et avec les autres. Demeurez connecté quelques minutes à ces émotions positives et à ce moment de bonheur.
Et comme cette émotion forte a aussi un effet sur la mémorisation, vous pourrez revenir régulièrement et sans peine (au coucher, en promenade, dans votre canapé…), sur cet imaginaire et déployer plus facilement une énergie, réelle celle-là, pour réaliser votre objectif !
Ça vaut le coup d’essayer ! D’ailleurs, je pense qu’il est préférable d’entamer vos projets par cette magie du rêve d’enfant et de n’attaquer qu’après, votre business plan. Vous contrarierez positivement d’autres préceptes anciens d’éducation… « Arrête de rêver et avance ! ».
Et moi, je vous dis, rêvez avant toute chose, voyez grand, faites-vous plaisir… Et vous prendrez la route.